Siège Auto Dos à la Route : Le chemin vers une route plus sûre

En tant que parents, la sécurité de nos enfants est notre priorité absolue, et cela est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de les transporter en voiture. Un aspect crucial de cette préoccupation est le choix du siège auto. Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur une question qui revient souvent : pourquoi choisir un siège auto dos à la route ?

L’importance de la position dos à la route

Dans un premier temps, voici une sélection de sièges auto dos à la route qui ont fait leur preuve.

La nouvelle norme I-Size prévoit de laisser les enfants dos à la route jusqu’à 15 mois minimum. Et pour de nombreux parents, c’est déjà une surprise. Mais votre enfant peut voyager dos à la route jusqu’à 4 ans ! Plus surprenant peut-être, c’est beaucoup plus sûr pour votre enfant que les sièges auto face à la route.

En France, nous n’avons clairement pas encore le réflexe dos à la route (ou rear facing). Pourtant, dans des pays comme l’Allemagne ou la Suède, qui rappelons-le ont des statistiques de sécurité routière que l’on peut envier, le rear facing est considéré comme normal jusqu’à 4, voire 5 ans.

Surprenant ? Pourtant, les enfants sont morphologiquement encore en cours de construction. Leurs proportions ne sont pas les mêmes que chez l’adulte, notamment au niveau de la tête, qui est plus grosse par rapport à leur corps que celle des parents. De même leur développement musculaire, au niveau du cou notamment, n’est pas terminé.

Ces différences ont des conséquences en cas d’accident de la route. Mais, on peut constater que c’est une tendance qui prend de plus en plus d’ampleur. En effet, de plus en plus de parents prennent conscience de l’importance de cette position pour la sécurité de leurs enfants.

Rear facing et sécurité routière

Installé face à la route, une collision frontale projette la tête de l’enfant en avant, ce qui exerce une force énorme sur la nuque et le cou. Tête plus lourde, muscles pas encore développés, cet impact a chez l’enfant face à la route des chances de blessures sévères de 40%, et peut être mortel.

Sur un siège auto dos à la route, en revanche, c’est une toute autre histoire : la force de l’impact frontal sera répartie sur tout le dos de l’enfant, et absorbée par le dossier du siège auto. Le cou et la nuque ne supportent pas l’ensemble du choc, et les risques de blessures sévères sont de 8%.

Le risque de mort ou de blessures sérieuses est 5 fois moins élevé chez les enfants jusqu’à deux ans installés dos à la route.
(Thelma Kuska, Taking Care of Children: Rear Facing Until 2 Years Old, Journal of Emergency Nursing, Volume 39, Issue 2, Mars 2013, Pages 168–169).

sciencedirect.com

Alors pourquoi le rear facing n’est-il pas plus développé en France ?

Les raisons sont probablement complexes. Mais ce qu’on peut dire, c’est que le manque d’information est certain. Les sièges auto dos à la route sont absents, ou non mis en avant, dans de nombreux magasins. De nombreux parents ne savent pas qu’il est plus sûr pour leur enfant de voyager dos à la route.

Les normes et les tests de sécurité : un gage de confiance

Le choix du meilleur siège auto ne doit pas être pris à la légère. Les parents ont besoin d’être rassurés que le siège qu’ils choisissent pour leurs enfants est sûr et conforme aux normes de sécurité.

C’est là que les tests de sécurité et les normes entrent en jeu. Le système Isofix est un exemple de norme qui a fait ses preuves en termes de sécurité. Cette norme garantit une installation solide et stable du siège auto, réduisant ainsi le risque d’erreur lors de l’installation.

Par ailleurs, de nombreux sièges auto sont soumis à des tests de collision pour évaluer leur résistance et leur capacité à protéger l’enfant en cas de choc. Le choix d’un siège auto ayant passé ces tests avec succès est un gage de confiance pour les parents.

Mais même parmi ceux qui connaissent l’existence des sièges auto RF, les idées reçus sont nombreuses.

Les idées reçues sur le siège auto dos à la route

Et si on reçoit un choc par l’arrière ?

Les forces en jeu lors d’un choc frontal n’ont rien à voir avec celles d’un choc par l’arrière. Lorsque les deux véhiculent se rentrent dedans par l’avant, leurs forces respectives s’additionnent. Ce n’est pas le cas par l’arrière : à moins d’être à l’arrêt devant un mur, les forces se soustraient. Les chocs arrières sont par nature moins dangereux pour l’enfant qu’un choc frontal.

A ne pas minimiser donc, mais les études montrent que l’enfant est globalement bien plus en sécurité dos à la route. C’est un fait.

Ce n’est pas confortable – il n’y a pas assez de place pour les jambes

C’est vrai, à partir d’un certain âge, l’enfant dos à la route peut être amené à plier les jambes. C’est vrai en grandissant, et pas systématiquement, car les sièges auto dos à la route sont adapté à la morphologie des enfants de leur tranche d’âge. De plus, de nombreux enfants adoptent naturellement une position jambes pliées. Ce n’est pas une position inconfortable par nature, il s’agit principalement d’une question d’habitude. Un enfant qui aura commencé en RF n’aura la plupart du temps aucun souci à continuer.

L’enfant regarde le siège arrière tout le voyage – et je ne peux pas le voir

Ceci est une idée reçue facile à démonter pour ce qui est du champ de vision de l’enfant. Face à la route, il voit le siège avant, et un peu du pare-brise et de la fenêtre. Dos à la route, il a une vision panoramique sur le paysage par les fenêtres et le pare-brise arrière.

Pour le second point, c’est en revanche tout à fait valide. Il est plus agréable de pouvoir regarder son enfant en voiture (attention à garder votre attention sur la route en conduisant tout de même !). Mais des solutions existent !

Il est facile de placer un miroir/rétroviseur fait pour ça pour pouvoir observer le petit bout de chou, qui pourra rendre la pareille.

Les sièges auto dos à la route sont plus difficiles à installer

Potentiellement, oui. Ou du moins, nous n’en avons pas l’habitude en France. Mais une fois le coup de main pris avec votre siège, vous devriez vous en sortir sans problème, surtout depuis l’arrivée et la démocratisation des sièges auto pivotants, qui facilitent beaucoup l’installation et préservent nos pauvres dos.

Bien sûr, tout dépend de votre modèle, chaque siège auto est différent. Alors renseignez-vous, entraînez-vous un peu les premiers jours en regardant des tutos, et tout devrait bien se passer.

L’enfant installé dos à la route sera forcément malade

Aucun rapport prouvé entre installation dos à la route et enfant malade en voiture. Encore une fois, c’est avant tout une question d’habitude.

Certains sont malades en voiture, d’autres non. Mais l’installation en rear facing n’est pas synonyme de vomi !

En définitive, choisir un siège auto dos à la route, c’est choisir la sécurité, le confort et la tranquillité d’esprit pour vous et votre enfant. Alors, lorsque vous ferez votre prochain achat de siège auto, souvenez-vous : dos à la route, c’est le chemin vers une route plus sûre.